Calendrier de l’avent des contes de Noël #23 : Hansel et Gretel

 

Hansel et Gretel est un conte des frères Grimm qui apparait dans le livre Contes de l’enfance et du foyer écrit en 1812. Les contes des frères Grimm n’étaient pas d’innocente histoire, en réalité, les contes devaient préparer les enfants à leur future vie d’adulte. Mais ces histoires restent néanmoins de jolis contes à raconter le soir de Noël avant que les enfants aillent s’endormirent.

 

Un bûcheron, sa femme et ses deux enfants Hansel et Gretel vivaient à l’orée d’une forêt. La famille était très pauvre. Une année, la famine régna dans le pays et le bûcheron dit à sa femme :

« Qu’allons-nous devenir ? Comment nourrir nos pauvres enfants ?

— Eh bien, dit la femme, dès l’aube, nous conduirons les enfants dans la forêt, puis nous irons à notre travail et les laisserons seuls. Ils ne retrouveront plus leur chemin, et nous en serons débarrassés.

— Non, dit le bûcheron, je ne ferai pas cela ! Comment pourrais-je laisser nos enfants tout seuls dans la forêt !

— Tu préfères donc que nous mourions de faim tous les quatre ? »

Le pauvre homme finit par accepter. Hansel et Gretel n’ayant pas pu s’endormir, entendirent les paroles de leur mère et Gretel se mit à pleurer.

— Ne t’en fais pas, dit Hansel. Je trouverai un moyen de nous en tirer. »

Quand les parents furent endormi, il se leva et sortit de la maison. Il ramassa autant de cailloux qu’il put et les mit dans ses poches. Quand vint le jour, la femme réveilla les deux enfants. Puis, ils se mirent tous en route pour la forêt. Tout le long du chemin, Hansel, jetait des cailloux blancs derrière lui. Quand ils furent arrivés au milieu de la forêt, le père dit :

« Maintenant, les enfants, ramassez du bois ! Je vais allumer un feu pour que vous n’ayez pas froid. »

Hansel et Gretel amassèrent des brindilles. Quand on y eut mis le feu et qu’il eut bien pris, la femme dit :

« Reposez-vous. Nous allons abattre du bois. Quand nous aurons fini, nous reviendrons vous chercher. »

Les deux enfants s’endormirent. Quand ils se réveillèrent, il faisait nuit et Gretel se mit à pleurer :

« Comment ferons-nous pour sortir de la forêt ? »

Hansel la consola.

« Attends encore un peu, dit-il, jusqu’à ce que la lune soit levée. Alors, nous retrouverons notre chemin. »

Quand la pleine lune brilla, il prit sa sœur par la main et suivit les petits cailloux blancs et ils atteignirent la maison . La femme en les voyant leur dit :

« Méchants enfants ! Pourquoi avez-vous dormi si longtemps ? Nous pensions que vous ne reviendriez jamais. »

Leur père, lui, se réjouit, car il avait le cœur lourd de les avoir laissés seuls dans la forêt.

Peu de temps après, la misère régna de plus belle et, une fois de plus, pendant la nuit, les enfants entendirent ce que la mère disait :

« Il ne nous reste plus rien à manger, une demi-miche seulement. Il faut nous débarrasser des enfants ; nous les conduirons encore plus profondément dans la forêt pour qu’ils ne puissent plus retrouver leur chemin. »

Quand les parents furent endormis, Hansel se leva avec l’intention d’aller ramasser de nouveau des cailloux. Mais la femme avait verrouillé la porte et le garçon ne put sortir. Il consola cependant sa petite sœur :

« Ne pleure pas, Gretel, dors tranquille. »

Tôt le matin, la mère fit lever les enfants. Elle leur donna un morceau de pain, plus petit encore que l’autre fois. Arrivés dans la forêt, les parents laissèrent les enfants pour aller couper du bois. Le soir, Hansel et Gretel firent du feu, puis ils dormirent, et la soirée passa sans que personne ne revînt les chercher. Ils s’éveillèrent au milieu de la nuit, et Hansel consola sa petite sœur, en disant :

« Attends que la lune se lève, Gretel, nous retrouverons le chemin de la maison. »

Quand la lune se leva, ils se mirent en route. Mais les deux enfants marchèrent toute la nuit et le jour suivant, sans trouver à sortir de la forêt. Ils mouraient de faim et ils étaient si fatigués que leurs jambes ne voulaient plus les porter. Ils se couchèrent au pied d’un arbre et s’endormirent.

Ils reprirent leur marche, et vers midi, ils virent un joli oiseau sur une branche, blanc comme neige. Il chantait si bien que les enfants s’arrêtèrent pour l’écouter. Quand il eut fini, l’oiseau s’envola devant eux. Ils le suivirent jusqu’à une petite maison sur le toit de laquelle l’oiseau blanc se percha. Quand ils s’en approchèrent, ils virent qu’elle était faite de pain et recouverte de délicieux gâteaux. Les fenêtres étaient en sucre.

« Nous allons nous régaler, dit Hansel. »

Hansel grimpa sur le toit et en arracha une petite portion, pour goûter. Gretel se mit à lécher les carreaux. Tout à coup, la porte s’ouvrit et une vielle femme sortit de la maison. Hansel et Gretel eurent si peur qu’ils laissèrent tomber ce qu’ils tenaient dans leurs mains. La vieille secoua la tête et dit :

« Hé, chers enfants ! Qui vous a conduits ici ? Entrez, venez chez moi.»

Elle les fit entrer dans la maisonnette et leur servit un bon repas. Elle prépara ensuite deux petits lits. Hansel et Gretel s’y couchèrent. Mais la gentillesse de la vieille femme n’était qu’apparente. En réalité, c’était une méchante sorcière qui n’avait construit la maison en pain d’épice que pour attirer les enfants et les manger.

À l’aube, la vielle femme attrapa Hansel, le conduisit dans une petite étable et l’y enferma. Il eut beau crier, cela ne lui servit à rien. La sorcière s’approcha ensuite de Gretel, la secoua pour la réveiller et lui dit :

« Debout, paresseuse ! Va chercher de l’eau et prépare quelque chose de bon à manger pour ton frère, il faut qu’il engraisse. Quand il sera à point, je le mangerai. »

Gretel fut obligée de faire ce que lui demandait la sorcière. Tous les matins, la vieille se glissait jusqu’à l’étable et disait :

« Hansel, tends tes doigts que je voie si tu es déjà assez gras ».

Mais Hansel tendait un petit os et la sorcière, qui avait de mauvais yeux, ne s’en rendait pas compte. Elle croyait que c’était vraiment le doigt de Hansel et s’étonnait qu’il n’engraissât point. Quand quatre semaines furent passées, et que l’enfant était toujours aussi maigre, elle perdit patience et décida de ne pas attendre plus longtemps.

« Gretel, cria-t-elle, dépêche-toi d’apporter de l’eau ! Que Hansel soit gras ou maigre, c’est demain que je le mangerai. »

De bon matin, Gretel fut chargée de remplir la grande marmite d’eau et d’allumer le feu.
La sorcière poussa la pauvre Gretel vers le four, d’où sortaient de grandes flammes.

« Faufile-toi dedans ! ordonna-t-elle, et vois s’il est assez chaud pour la cuisson. »

Elle avait l’intention de fermer le four quand la petite y serait, pour la faire rôtir. Elle voulait la manger, elle aussi. Mais Gretel devina son intention et dit :

« Je ne sais comment faire. Comment entre-t-on dans ce four ?
— Petite oie, dit la sorcière, l’ouverture est assez grande, vois, je pourrais y entrer moi-même. »

Et elle y passa la tête. Alors Gretel la poussa dans le four, claqua la porte et mit le verrou.

Puis, elle courut vers la petite étable et dit :

« Hansel, nous sommes libres ! La vieille sorcière est morte ! »

N’ayant plus rien à craindre, ils pénétrèrent dans la maison de la vieille femme. Dans tous les coins, il y avait des caisses pleines de perles et de diamants. Ils se remplirent les poches et partirent.

Au bout de plusieurs heures de marche, ils virent au loin leur maison. Ils se mirent à courir, se ruèrent dans la chambre de leurs parents et sautèrent au cou de leur père. Sa méchante femme était morte. Gretel secoua son tablier, et les perles et les diamants roulèrent à travers la chambre. Hansel en sortit d’autres de ses poches. C’en était fini des soucis. Ils vécurent heureux tous ensemble.

 

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