Jack L’éventreur : Autres victimes présumées

Kelly serait la dernière victime de Jack l’Éventreur, qui aurait cessé de tuer à la suite de sa mort, de son emprisonnement, de son internement psychiatrique pour troubles mentaux ou de son émigration.

Cependant, le district de Whitechapel vit quatre autres meurtres après les cinq canoniques : Rose Mylett, Alice McKenzie, le « torse de Pinchin Street » et Frances Coles.

Mylett fut étranglée et son corps découvert près de High Street dans le quartier Poplar le 20 décembre 1888. N’ayant observé aucun indice de lutte, la police conclut qu’elle s’était soit involontairement étouffée alors qu’elle était ivre, soit suicidée. Cependant, un jury d’enquête émit un verdict de meurtre.

McKenzie décéda le 17 juillet 1889 à la suite de la section de son artère carotide externe gauche. Son corps, trouvé sur Castle Alley dans Whitechapel, présentait plusieurs blessures légères et des coupures. L’un des médecins légistes, Thomas Bond, affirma que le tueur était Jack l’Éventreur, mais un autre médecin légiste, George Bagster Phillips, qui avait examiné le corps de trois victimes antérieures, s’opposa aux conclusions de son confrère. Des auteurs ultérieurs prirent parti pour l’un ou l’autre. Ceux en faveur de Bagster Phillips émirent l’hypothèse qu’un tueur avait tenté d’imiter le modus operandi de Jack l’Éventreur pour égarer la police.

Le « torse de Pinchin Street » est le surnom donné à une partie de corps dont la tête et les jambes manquaient. Cette partie, d’une femme inconnue, fut découverte sous un viaduc ferroviaire de Pinchin Street le 10 septembre 1889. Selon toutes apparences, le meurtre était survenu ailleurs et les membres du corps avaient été dispersés.

Coles fut assassinée le 13 février 1891 sous un viaduc ferroviaire de Swallow Gardens. Sa gorge fut tranchée, mais son corps ne fut pas mutilé. James Thomas Sadler, aperçu plus tôt avec elle, fut arrêté et accusé du meurtre et même soupçonné pendant quelque temps d’être Jack l’Éventreur. Faute de preuves suffisantes, la cour rejeta cependant l’accusation le 3 mars 1891.

En plus des onze meurtres de Whitechapel, d’autres agressions ont été attribuées à Jack l’Éventreur par certains observateurs.

En ce qui concerne « Fairy Fay », on ne sait s’il s’agit d’une légende ou d’un meurtre authentique. « Fairy Fay » est le surnom d’une victime prétendument découverte le 26 décembre 1887, morte après qu’un pieu fut planté dans son abdomen, mais aucun meurtre dans Whitechapel, ou à proximité, ne fut rapporté le jour même de Noël 1887. « Fairy Fay » pourrait être une invention de la part de journalistes qui auraient confondu des détails sur le meurtre d’Emma Elizabeth Smith avec ceux d’une agression survenue le jour de Noël de l’année précédente. Plusieurs auteurs jugent que « Fairy Fay » n’a jamais existé.

Le 25 février 1888, Annie Millwood fut admise dans une infirmerie de Whitechapel ; elle présentait des coups de couteau aux jambes et à l’abdomen. Elle obtint son congé après avoir été soignée, puis décéda le 31 mars 1888 de causes naturelles. Des rumeurs affirment qu’elle serait la première victime de Jack l’Éventreur, mais les indices ne permettent pas de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse.

Autre prétendue victime, Ada Wilson aurait survécu à deux coups de couteau au cou le 28 mars 1888.

Autre cas, Annie Farmer demeurait dans la même maison de chambres que Martha Tabram et déclara une agression le 21 novembre 1888 : elle avait une coupure superficielle au cou, qu’elle aurait pu s’infliger elle-même.

Le torse nu d’une femme fut découvert le 2 octobre 1888 dans la cave des Norman Shaw Buildings sur la rue Whitehall, bâtiments récemment construits pour les bureaux du Metropolitan Police Service. Un peu plus tôt, le bras de la femme avait été repêché de la Tamise près du quartier de Pimlico ; l’une des jambes fut déterrée près de l’endroit où le torse avait été découvert. Les autres parties du corps, dont la tête, ne furent jamais retrouvées et la femme, jamais identifiée. Les mutilations ressemblant à celles de la victime de Pinchin Street, les deux meurtres pourraient être de la main du même meurtrier, qui fut surnommé le « tueur aux torses » (« Torso killer »). Il pourrait s’agir de Jack l’Éventreur, puisque les deux agirent dans le même secteur, mais encore une fois, il n’y a pas suffisamment d’indices pour conclure dans un sens ou l’autre. Puisque les modus operandi du tueur aux torses et de Jack l’Éventreur diffèrent, la police rejeta tout lien à l’époque.

Elizabeth Jackson, une prostituée dont les parties du corps furent repêchées de la Tamise entre les 2 et 25 juin 1889, pourrait être une autre victime du tueur aux torses.

John Gill, un garçon de sept ans, fut assassiné à Manningham dans le Yorkshire de l’Ouest en Angleterre le 29 décembre 1888. Ses jambes étaient tranchées, son abdomen ouvert, ses intestins exposés et son cœur et une oreille retirés. La presse avança que ce meurtre ressemblait à celui de Mary Jane Kelly et donc que c’était l’œuvre de Jack l’Éventreur. L’employeur du garçon, le laitier William Barrett, fut arrêté deux fois sur la base de preuves circonstancielles, puis relâché (personne d’autre ne fut accusé du meurtre).

Carrie Brown, surnommée « Shakespeare » parce qu’elle aurait eu l’habitude de citer des sonnets de Shakespeare, fut étranglée à l’aide d’un tissu puis mutilée avec un couteau le 24 avril 1891 à New York. Lorsque son corps fut découvert, il montrait une large entaille à l’aine et des coupures superficielles sur les jambes et dans le dos. Tous les organes se trouvaient sur la scène du crime ; un morceau d’ovaire se trouvait sur le lit, peut-être à la suite d’un acte prémédité. À l’époque, l’affaire fut reliée aux meurtres de Whitechapel, mais le MPS rejeta cette hypothèse.

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