Les brimades quotidiennes et une virilité contrariée se sont révélées de puissants moteurs pour de nombreux tueurs en série, qui se vengent sur leurs victimes de ce qu’ils subissent chez eux. Avec elles, ils détiennent le pouvoir et le contrôle qui leur échappent par ailleurs.
Résumé :
Centralia, État de Washington. La vie d’Owen Maker est une pénitence. Pour s’acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion.
En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu’elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle.
Mais alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L’enfer qu’était son quotidien n’est rien à côté de la tempête qu’il s’apprête à affronter.
Mary ressentit une pointe de jalousie en comprenant que sa nouvelle compagne d’infortune n’était plus vierge. Elle au moins avait connu l’étreinte passionnée d’un homme et le plaisir avant d’arriver ici.
Ce qu’il aime c’est la résistance, la combativité, pour pouvoir nous écraser sous sa botte et prendre ce qu’il veut, quand il veut. Je l’ai vraiment compris quand Margaret a fait une tentative de suicide en se frappant le crâne contre le mur.
Mon avis :
Je remercie les éditions Pocket pour l’envoi de ce roman.
Pour être totalement sincère, ça n’aurai pas été Claire Favan je l’aurai abandonné avant même le milieu du livre.
On suit le personnage d’Owen et pour m’accrocher, il faut que je m’attache un minimum aux personnages principaux, en bien ou en mal mais qu’ils éveillent ma curiosité, me donne envie de connaître leurs histoires… et là, Owen, non ce n’est juste pas possible, ce gros tout mou sans caractère, même si je comprend ces problèmes et qu’il me fait pitié, sa nonchalance est insupportable et ça dure les ¾ du roman.
L’histoire de fond, ce qu’on sent bien arriver est plutôt intéressante mais la manière a été pour moi longue et laborieuse, et pourtant, si vous me suivez, vous savez à quel point j’aime l’écriture de Claire Favan. Mais cette foi ça ne l’a pas fait !
Les 100 dernières pages étaient bien, pleines de twist, (même si j’en ai vu arriver plusieurs), un rythme soutenu et des personnages qui prennent enfin de la densité. Mais 100 pages sur 400 ne suffisent pas à remonter ma sensation sur cette lecture.
Et il faut que je vous parle d’un truc qui m’a tapé sur les nerfs aussi… Le cauchemar récurrent chez Owen… ok il fait toujours le même cauchemar et parfois il y a un petit truc en plus que la fois précédente. Nous le signaler aurait suffi, plutôt que nous remettre le même chapitre, mot pour mot, (avec le cauchemar) à plusieurs reprises, en rajoutant parfois une ligne a la fin. Je comprends ce qu’elle voulait faire, mettre le lecteur dans la peau d’Owen en revivant ce rêve nous aussi mais ça m’a personnellement encore plus éloigné.
En fait, ce roman serait, je pense, un excellent scénario de film ou le cauchemar qui reviendrait serait certainement plus angoissant.
Plus j’y réfléchis et plus je me dis que ça serait un très bon film !
Voilà, je continuerais de lire l’auteure bien sur, il y a eu tellement de chefs d’œuvres. Ce n’est pas une petite déception qui changera mon avis sur elle et son talent.
Satisfaction : 40 %
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