« C’est ironique comme on peut devenir rapidement croyant dans les situations désespérées. »
Résumé
Le journaliste Nathan Archer part en Roumanie pour mener une enquête audacieuse sur la mafia du bois, qui ravage les forêts des Carpates. Traqué et en danger, il se réfugie dans les profondeurs de la forêt, où il trouve asile dans le manoir d’un énigmatique personnage surnommé “le comte”. Les Forêts de Dracula revisite avec modernité et engagement le mythe de Dracula, mêlant suspense et thématiques environnementales brûlantes.
Mon avis :
Les Forêts de Dracula de Raphaëlle Eviana, ce n’est pas juste une revisite du mythe du vampire le plus célèbre de la littérature, c’est une petite claque. Un thriller écolo, sombre, moderne, qui nous entraîne dans les Carpates, là où les arbres tombent plus vite que les victimes dans un film d’horreur.
On suit Nathan Archer, un journaliste qui n’a clairement pas peur de se salir les mains. Il s’attaque à la mafia du bois (oui, ça existe, et ce n’est pas du tout folklorique), et forcément, ça dégénère. Pour échapper à ses poursuivants, il trouve refuge dans un vieux manoir paumé… tenu par un “comte” aussi flippant que fascinant. Dracula ? Peut-être. En tout cas, l’ambiance est posée.
Et c’est justement ça, l’un des gros points forts du roman : l’ambiance. Oppressante, poisseuse, presque étouffante. La forêt n’est pas juste un décor, c’est un personnage à part entière, et elle fout les jetons. Les références à Bram Stoker sont là, bien dosées, jamais gratuites. Et surtout, elles servent un propos on ne peut plus actuel : déforestation, corruption, écocides… Oui, ce bouquin parle d’écologie, mais version coup de poing, pas version cours moralisateur.
C’est court, mais c’est tendu. L’écriture est fluide, l’intrigue imprévisible, et franchement, je ne m’attendais pas à être autant happée. Et puis il y a ce dossier final, une pépite d’informations. Il remet tout en contexte, explique les sources, et te balance des infos sur le trafic de bois qui te glacent bien plus le sang que le comte Dracula lui-même. Spoiler : ce sont des faits réels, et c’est flippant.
En résumé ? Un roman aussi engagé que prenant. Et qui, mine de rien, remet les crocs au bon endroit.
Merci aux éditions Dandelion pour leur confiance et merci à l’autrice Raphaëlle Eviana pour sa gentillesse, une de mes plus belles rencontres du festival du livre de Paris. En plus de ce livre, je vous conseille de la suivre sur Instagram. Elle vous présentera Gyoza .
Pour vous le procurer :
Les forêts de Dracula
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