La mythologie grecque serait apparue vers 3000 avant J.-C sur l’île de la mer Egée, où le peuple de Crète s’est installé. Cette civilisation croyait que tous les objets de la nature possédaient des esprits, voir même des pouvoirs magiques. Avec le temps, ces croyances ont constitué les légendes alimentant la mythologie grecque, dans laquelle les objets ont laissé la place à des dieux à apparence humaine.
Aphrodite, fille de Zeus et de Dioné, elle est la déesse grecque de la Beauté, de l’Amour et de la Fécondité. Elle séduisait et trompait chacun. On peut distinguer deux conceptions différentes d’Aphrodite : celle du plaisir de la chair, plus « terrienne » en quelque sorte, et celle de l’amour spirituel, pure et chaste dans sa beauté.
Aphrodite aurait eu une vie amoureuse mouvementée. Elle fut mariée de force à Héphaïstos, dieu laid et boiteux. Mais cela ne l’empêcha pas d’être amoureuse d’Arès, dieu de la Guerre et de le rencontrer secrètement. Ensemble, ils eurent même un fils, Eros, ainsi que deux jumeaux. La légende raconte que les amants restèrent au lit après l’aube et furent surpris par le Soleil, Hélios, qui en informa Héphaïstos. Le mari trompé, pour se venger, forgea des chaines incassables afin de piéger les amants au lit.
Aphrodite se serait également éprise d’Adonis, garçon qu’elle avait recueilli quand il n’était encore qu’un enfant. Cet événement entraina des disputes entre déesses.
Cette déesse de l’Amour a aussi eu des liaisons avec les dieux Dionysos, Poséidon et Hermès, de qui elle enfanta Hermaphrodite, mi-homme mi-femme.
La vengeance d’Aphrodite est terrible. Pour la vindicte, elle ne le cède en rien à Héra, mais si cette dernière ne poursuit les femmes que par jalousie, Aphrodite ne les frappe que lorsqu’elles la servent mal ou refusent de la servir, et les femmes sont alors tant ses victimes que ses instruments destinés aux hommes, plus rarement par jalousie, leur inspirant parfois des amours difficiles :
– par jalousie elle condamne Éos (l’Aurore) à l’érotomanie
– pour punir Hippolyte, qui ne respecte qu’Artémis, elle provoque la passion de Phèdre ;
– à la demande de Poséidon, elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau ;
– les filles du roi de Chypre refusent de l’honorer : elle les force à se prostituer ;
– pour la même faute, elle afflige les femmes de Lemnos d’une odeur effroyable qui fait fuir tous les hommes ;
– elle tente également de pousser Psyché à tomber amoureuse d’un homme mauvais grâce à une flèche d’Éros, lequel désobéit et décide de l’épouser.
Aphrodite a pour attributs la colombe, le cygne et la myrte, arbre qui lui est consacré, mais également la nudité. Elle est en effet souvent représentée nue, notamment par les artistes.
Dans la mythologie romaine, Aphrodite est équivalente à Vénus et à Turan chez les Etrusques.