Par intention ou par accident, tous les jours, des gens disparaissent sans laisser de trace. La plupart sont retrouvés morts ou ne le sont pas du tout, mais d’autres en revanche refont surface et ce, de la plus originale des façons et font partie de ces mystères qui mériteraient leur adaptation au cinéma !
1/ UN ENFANT DISPARU REMPLACÉ PAR UN AUTRE
Cette histoire va sans doute vous rappeler « L’Échange », ce film dans lequel on rend son enfant disparu à une mère (Angelina Jolie) sauf que ce n’est pas le sien. Sauf qu’ici, c’est plutôt l’inverse qui se passe.
En 1912, Bobby Dunbar un petit garçon de 4 ans, disparaît lors de vacances avec sa riche famille au Swayze Lake en Louisiane. Des centaines et des centaines de volontaires se mobilisent pour retrouver Bobby, on ratisse les bois et les rivières, on dissèque même des estomacs d’alligator, mais nulle trace du petit Dunbar.
C’est 8 mois plus tard, alors que tout espoir était perdu que la famille reçoit une très bonne nouvelle : un enfant ressemblant énormément à leur Bobby a été retrouvé dans le Mississippi (l’Etat, pas le fleuve), en compagnie d’un homme, chalutier, du nom de William Cantwell Winters.
Cet homme déclare que le garçon était son neveu, Bruce, le fils de son frère et d’une domestique nommée Julia Anderson. Pourtant, la famille Dunbar est convaincue que ce Bruce est leur Bobby. Comme leur fils, le garçon a une cicatrice de brûlure sur le pied gauche !
Julia Anderson de son côté, n’en démord pas, Bruce est bien son fils. Dans le cas ou deux familles se disputent un enfant, on cherche des preuves, on use de la science… Malheureusement ici, nous sommes face à un duel entre une famille riche et respectée et un simple domestique célibataire, le juge pris bien entendu le parti de la bonne famille qui inspire la confiance que sont les Dunbar.
L’oncle Winters lui est arrêté et jeté en prison pour kidnapping. Le petit Bobby Dunbar est rendu à sa famille et y grandit. Une fois adulte il fonde sa propre famille et meurt paisiblement en 1966. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais le petit-fils de Bobby ayant eu vent de l’affaire décide d’en avoir le cœur net et entame des recherches. Il convainc son père, Bobby Dunbar Jr, de faire un test ADN et le résultat est sans appel. Bobby n’était pas Bobby mais Bruce, le fils de Julia Anderson ! L’homme a vécu toute sa vie dans une famille qui n’était pas la sienne.
Imaginez donc, la vie de cette Julia Anderson, à qui on a enlevé son fils et traitée de menteuse pour le restant de ses jours. Ce qui paraît tout de même étrange, c’est que les parents de Bobby auraient dû s’apercevoir que ce garçon n’était pas le leur. Avait-il un besoin désespéré de remplacer leur fils disparu ?
En attendant, nous ne saurons jamais ce qu’il est advenu du véritable Bobby !
2/ UN HOMME TÉMOIGNE AU PROCÈS DE SON MEURTRIER
En 1929, Connie Franklin arrive à St James dans l’Arkansas et rencontre une jeune femme de 17 ans, Tiller Ruminer. C’est le grand amour et les deux tourtereaux décident de se marier. La veille du grand jour, Franklin disparaît. Tout le monde pense que l’homme s’est enfui, mais plusieurs mois plus tard, Ruminer raconte ce qui s’est passé cette nuit-là à la police. Selon elle, le couple a été agressé par quatre hommes, Franklin est torturé et brûlé vif, et la jeune femme est menacée, si elle parle avant plusieurs mois, elle meurt aussi. L’enquête est ouverte et on retrouve effectivement des ossements dans un endroit calciné. Les quatre hommes sont arrêtés et vont être jugés.
Jusque-là rien d’extraordinaire me direz-vous… Seulement, l’un des témoins du procès est Connie Franklin lui-même.
L’homme affirme être Connie Franklin. Cette nuit-là, il était avec sa future femme et ces quatre hommes, tous avaient beaucoup bu. Le matin suivant, Ruminer avoue à son futur époux qu’elle ne veut pas se marier avec lui, Franklin décide donc de quitter la ville.
A l’époque, les moyens technologiques pour vérifier l’identité d’une personne n’existaient pas, la plupart des gens pensaient donc que ce Connie Franklin était un imposteur. On eu recours aux empreintes digitales et on découvrit que Connie Franklin était en fait Marion Franklin Rogers un homme qui s’était échappé d’un hôpital psychiatrique quelques années auparavant. Le problème c’est qu’il pouvait tout aussi bien être Connie Franklin (devenu fou suite à la rupture ?), mais les jurés en restèrent là et on le déclara imposteur. Coûtant trop cher à l’Etat, il fallait vite terminer le procès : les quatre hommes furent acquittés.
Quant à ce Connie Franklin ressuscité, on ne saura jamais vraiment si c’était bien lui.
3/ UN PÈRE DE FAMILLE DISPARU EN PRÉSENTATEUR À LA TÉLÉVISION
en 1957, Lawrence Bader, un vendeur d’équipement de cuisine et archer amateur ignore plusieurs avis de tempête et part seul sur son bateau sur le lac Erie. Évidemment la tempête a raison de lui et son bateau est retrouvé le lendemain, très abimé, mais vide. Bader est activement recherché dans le lac et ses environs mais on ne retrouve aucune trace de lui. Il laisse derrière-lui sa femme, enceinte, et ses 3 enfants qui recevront 40 000$ d’assurance vie (une très belle somme à l’époque).
Huit ans plus tard, un ami de la famille, en voyage à Chigaco, rencontre un homme qui ressemble trait pour trait à Lawrence Bader. Ce sosie se nomme John « Fritz » Johnson, et est un animateur radio et télé très connu dans le Nebraska. Étrange coïncidence, Johnson a remporté 13 compétitions de tir à l’arc, le hobby préféré de notre Lawrence Bader.
Johnson dément être Bader, il dit avoir été élevé dans un orphelinat pour ensuite intégrer la Marine à 14 ans avant de s’installer dans le Nebraska ou il rencontra sa femme et eu 2 enfants. Il accepte néanmoins de donner ses empreintes digitales pour prouver sa bonne foi. A sa propre surprise, les empreintes concordent parfaitement.
La vie de Johnson s’effondre, sa femme demande le divorce, il perd son job à la télévision. La compagnie d’assurance qui avait donné 40 000$ à l’ex femme de Bader/Jonhson les lui réclame. Pendant ce temps, l’homme assure n’avoir aucun souvenir de sa vie en tant que Bader et qu’il souffre d’un étrange cas d’amnésie qui en plus d’avoir effacé ses souvenirs, lui en a crée de faux.
Toute sa vie, l’homme clama que s’il mentait il n’aurait jamais donné ses empreintes digitales. D’un autre côté, avant de disparaître, Bader avait d’énormes soucis financiers, il était endetté jusqu’au cou, ce qui expliquerait aisément sa disparition, d’autant plus qu’il avait une excellente assurance vie.
On ne saura jamais si Bader était réellement amnésique ou s’il a intentionnellement disparu, en effet, il mourut d’un cancer avant que les psychiatres puissent se pencher sur son cas.
4/ UNE CHANTEUSE DE FOLK DISPARAÎT AVANT DE REFAIRE SURFACE 30 ANS PLUS TARD
Plongeons-nous à présent dans une histoire plus récente. Shelagh McDonald, une chanteuse folk écossaise assez célèbre dans son registre, disparaît subitement en 1972. Ses amis et collaborateurs n’ont aucune idée d’où elle se trouve ni même si elle est en vie.
Peu à peu on l’oublia, mais dans les années 2000, ses albums sont réédités en CD, et l’histoire de sa mystérieuse disparition refait surface dans un journal papier, The Scottish Daily Mail. Peu après la publication, Shelagh MacDonald en personne se présente dans la rédaction du journal et raconte son histoire.
Lors d’une fête, la jeune femme avait consommé une quantité très importante de LSD qui la fit entrer dans un bad trip qui dura très, très longtemps. Pendant des semaines, la jeune femme était victime d’hallucinations, au point qu’elle décida de retourner chez ses parents pour leur demander de l’aide. Lorsque son bad trip la laissa enfin en paix, elle se rendit compte avec horreur qu’elle avait perdu sa voix. Ses parents qui n’avaient jamais voulu voir leur fille devenir chanteuse folk lui conseillèrent de tout laisser tomber et de changer de vie. Ce qu’elle fit.
Lorsqu’elle voit cet article, près de 30 ans plus tard, Shelagh vit dans une tente avec son mari (merci papa et maman pour le bon conseil), elle est alors très surprise de voir que sa musique n’est pas tombée dans l’oubli et décide de revenir sur le devant de la scène. Elle donna sa première représentation en 2013, soit 41 ans après sa disparition.
5/ ON LA PENSE ASSASSINÉE ET VIOLÉE, MAIS PENDANT TOUT CE TEMPS, ELLE ÉTAIT À 3KM DE LÀ
En 1998, Natasha Ryan, 14 ans, disparaît de sa petite ville natale, Rockhampton, en Australie. Plus tard, on fait le lien entre cette disparition et Leonard Fraser, autrement nommé « le violeur de Rockhampton » qui purge une longue peine de prison suite au meurtre d’une jeune fille.
Dans une conversation enregistrée entre lui et un autre détenu, Fraser avoue le meurtre de 4 filles, dont Natasha Ryan dont le corps n’a jamais été retrouvé. Mais avec cet aveu, le doute n’est pas permis sur le sort de la jeune fille. La famille de Natasha organise les funérailles et Fraser est jugé pour son meurtre en 2003.
Sauf que Fraser ne disait pas la vérité. Après avoir reçu un appel anonyme, la police se rendit au domicile du petit-ami de Natasha Ryan, Scott Black, à environ 3 km du domicile de ses parents. Ils y trouvèrent la jeune femme, dans l’armoire et bien vivante. Elle vivait avec son petit ami depuis 5 ans, laissant toute sa famille penser qu’elle était morte.
Pour rester discrète, Natasha ne sortait jamais de la maison durant la journée. Quand quelqu’un rendait visite à son petit-ami, elle se cachait dans cette armoire. De son côté Scott Black menait une vie normale et flirta même avec la petite sœur de Natasha.
Natasha avoua qu’elle ne pouvait plus retourner chez elle, car le mensonge était devenu « trop grand ». Black écopa d’un an de prison, mais se maria avec Natasha dès sa libération. Le couple vendit sa photo de mariage à un magazine pour 200 000$ et est toujours ensemble à l’heure de la rédaction de cet article. Ils ont même un enfant.
Pourquoi Fraser a-t-il prétendu l’avoir tué ? Mystère.
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Je suis d’accord, ces histoires feraient de bons films !
Sujet passionnant. Dommage que l’on n’en sache pas plus sur le destin du véritable Bobby!!
Oui, ca m’a perturbé aussi de ne rien savoir a son sujet !
C’est sans doute une histoire aussi intéressante que celle de son « double »