Ricardo López 

Ricardo López, également connu sous le nom de « Björk stalker » (le harceleur de Björk), était un agent de désinsectisation américano-uruguayen qui a tenté d’assassiner la chanteuse islandaise Björk en septembre 1996.

C’est à partir de 1993 que López a développé une obsession pour la chanteuse islandaise Björk. Il a commencé par recueillir des informations sur sa vie, suivant sa carrière de près et lui écrivant de nombreuses lettres de fans. Voyant d’abord en l’artiste celle qu’il décrira dans son journal intime comme une muse lui procurant un « sentiment euphorisant », López va peu à peu se laisser dévorer par sa passion pour la chanteuse et se déconnecter progressivement de la réalité, désirant être accepté par Björk et avoir « un effet sur sa vie ». Il racontera également son rêve d’inventer une machine à voyager dans le temps pour devenir ami avec son idole dans son enfance. Malgré son obsession pour la chanteuse, ses fantasmes n’étaient pas sexuels. Dans son journal, il écrit : « Je ne pourrais pas coucher avec Björk parce que je l’aime ».

En 1996, alors qu’il vit seul dans un appartement à Hollywood, en Floride, López découvre dans un article de Entertainment Weekly que Björk a entamé une relation amoureuse avec le musicien Goldie. Rendu furieux par ce qu’il estime être une trahison, qui plus est avec un homme noir (auquel il se référera à plusieurs reprises en employant le mot « nègre »), López écrira dans son journal: « J’ai perdu huit mois et elle a un putain d’amant« . Dès lors, il a commencé à imaginer un plan sur la façon dont il pourrait « punir » Björk.

À l’occasion de son vingt et unième anniversaire, López s’offre une caméra vidéo. C’est alors qu’il cesse d’écrire et qu’il commence à filmer un journal vidéo dans son appartement. Selon López, le but du journal vidéo était de documenter « ma vie, mon œuvre et mon plan. Ce que je cherche en parlant ainsi, c’est du réconfort. Je suis mon propre psychologue. Tu es une caméra. Je suis Ricardo.« ⁷ Il enregistrera ainsi onze cassettes vidéo contenant chacune environ deux heures de programme⁸, dans lesquelles il décrira, preuves à l’appui, les moindres détails de sa « vengeance », et discutera de son « coup de cœur qui s’est mué en une obsession« . La colère de López sur la relation de Björk avec Goldie atteindra son point culminant lorsqu’il prendra la décision de la tuer. Dans l’une de ses déclarations, il dit : « Je vais simplement devoir la tuer. Je vais envoyer un colis. Je vais l’envoyer en enfer. « 

Souhaitant combler son désir d’avoir un effet durable sur la vie de Björk, López envisagera d’abord de concevoir une bombe remplie d’aiguilles hypodermiques contenant du sang contaminé par le VIH. La mise en œuvre d’un tel plan se révélant relativement complexe, López changera ses plans pour finalement fabriquer un colis piégé, cachant une bombe d’acide sulfurique dans un livre évidé qu’il prévoyait d’envoyer au domicile de Björk à Londres, avant de se suicider chez lui. L’engin a été conçu pour exploser et tuer ou défigurer Björk à l’ouverture du livre, López espérant que, dans le cas où la bombe tuerait Björk, les deux pourraient être réunis dans le ciel.

López a commencé à filmer son ultime journal vidéo le matin du 12 septembre 1996. La dernière cassette, intitulée « Last Day – Ricardo López » (« Dernier jour – Ricardo López« ), débute par López se préparant à se rendre au bureau de poste pour envoyer le colis. Il déclare être « très, très nerveux » mais que s’il éveille les soupçons, il se suicidera plutôt que d’être arrêté. De retour de la Poste, López reprend l’enregistrement de son journal. Alors qu’on le voit nu et qu’on entend la musique de Björk en fond sonore, López se rase la tête et se peint le visage en rouge et vert. Il se regarde dans un miroir, puis s’adresse à la caméra pour dire qu’il est

« un peu nerveux désormais. Je ne suis clairement pas ivre. Je ne suis pas déprimé. Je sais exactement ce que je fais. [Le pistolet] est armé. Il est prêt à faire feu.»². À la fin de la chanson de Björk I Remember You, López crie : « This is for you ! » (« C’est pour toi !« )

et se tire une balle dans la bouche avec un revolver calibre .38, puis s’effondre hors-champs dans un râle de douleur, marquant ainsi la fin de la dernière cassette.

Derrière López, une pancarte peinte à la main affichant les mots « The best of me. Sept.12 » (« Le meilleur de moi. 12 septembre« ) était accroché au mur, conduisant la police a émettre l’hypothèse que López projetait d’utiliser le coup de feu pour recouvrir la pancarte avec son sang et son cerveau.

Cinq jours plus tard, le 16 septembre 1996, la police, attirée par des traces de sang et une odeur nauséabonde, entre dans l’appartement de López et y découvre son cadavre en décomposition.

Après avoir visionné la dernière cassette de López, la police s’empressa de contacter Scotland Yard pour les avertir qu’un colis piégé était en route vers la résidence londonienne de Björk. Le Metropolitan Police Service interceptera le colis, avant sa livraison, dans un bureau de poste du sud de Londres où il sera neutralisé en toute sécurité. Les chances pour que le plan de López puisse fonctionner étaient maigres, le courrier de l’artiste étant filtré par son équipe.

Sans le savoir, López lança sa vengeance et se donna la mort quelques jours après que Björk et Goldie eurent mis fin à leur relation.

Un an après la mort de López, Björk évoquera l’incident dans une interview :

« J’étais très contrariée que quelqu’un soit mort. Je n’ai pas pu dormir pendant une semaine. Et je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas peur. Qu’on pourrait me blesser et, surtout, qu’on pourrait blesser mon fils. »

 

Eric Swarbrick

Un homme du Texas a été condamné par un tribunal fédéral du Tennessee après avoir admis avoir menacé le directeur d’une maison de disques. Eric Swarbrick , 28 ans, a passé 30 mois derrière les barreaux en raison de lettres de menaces, dans lesquelles il écrivait également qu’il voulait violer et tuer la pop star Taylor Swift .

 

« Trop souvent, nous avons constaté les conséquences du fait d’ignorer les signes d’une escalade des comportements violents de la part de certains individus »

a déclaré le procureur américain Don Cochran lors du premier dépôt d’accusations en septembre 2018. « L’attention accordée à cette question par nos partenaires chargés de l’application des lois et les conséquences qui en résultent. Les accusations fédérales que nous avons portées devraient servir à prévenir un futur événement tragique.

Les lettres étaient adressées à  Scott Borchetta , PDG du Big Machine Label Group (BMLG) à Nashville, ont indiqué les procureurs. Swarbrick a écrit qu’il souhaitait une introduction avec le client du label Swift. L’accusé a déclaré qu’il avait déjà erré dans les bureaux de l’entreprise, ont indiqué les autorités.

Au moins 40 lettres et courriels ont été envoyés à l’entreprise. Ces violences « sont devenues de plus en plus violentes et de nature sexuelle », ont déclaré les responsables. Il a traversé les frontières de l’État pour remettre certaines de ces lettres à BMLG, ont indiqué les procureurs. Les flics de Nashville ont arrêté Swarbrick lors d’un incident le 2 août 2018, mais il a continué à envoyer au moins 13 autres lettres et courriels menaçants ce mois-là, ont indiqué les procureurs.

« Dans de nombreuses lettres, Swarbrick a exprimé son désir de violer et de tuer Taylor Swift et dans l’une d’elles, il a déclaré qu’il se suiciderait devant Borchetta et son équipe », a déclaré le DOJ.

Swarbrick a plaidé coupable  en octobre 2019 de harcèlement interétatique et d’envoi de communications interétatiques dans l’intention de menacer.

 

Roger Alvarado

Alvarado a été arrêté après avoir utilisé une échelle pour grimper sur la terrasse de la maison de Taylor Swift à Tribeca et avoir fracassé une porte vitrée avec un bloc de béton.

Il a été accusé de harcèlement criminel, de cambriolage et d’outrage criminel pour violation d’une ordonnance de protection.

L’effraction marquait la troisième fois qu’Alvarado pénétrait de force dans la maison de Taylor, après avoir été libéré de prison pour une invasion antérieure à peine 30 jours plus tôt.

Le fan effrayant était censé être en Floride en probation, mais il s’est envolé pour New York, puis a pris un taxi directement jusqu’à la maison de Swift, en violation d’une ordonnance de protection.

Alvarado a été filmé par des images de surveillance en train de caler une échelle qu’il avait volée sur un chantier de construction contre le côté du bâtiment de la star et a réussi à grimper sur sa terrasse.

Il a ensuite brisé une porte vitrée avec un pavé, causant plus de 4 000 $ de dégâts, selon des documents judiciaires.

Taylor Swift n’était pas chez elle, mais son équipe de sécurité a vu l’effraction sur ses caméras et a appelé le 911. Quelques minutes plus tard, la police était sur les lieux et a emmené Alvarado menotté.

Alvarado a été arrêtée en avril 2018 pour s’être introduit par effraction dans l’appartement de la star, avoir utilisé sa douche et fait une sieste sur son lit.

Dans cette affaire, il a plaidé coupable d’outrage criminel et de cambriolage et a été condamné à six mois de prison et à cinq ans de probation en Floride et condamné à suivre un traitement de santé mentale.

Lors d’un entretien en prison après sa dernière arrestation, Alvarado a déclaré avec des « yeux fous » que ce ne serait probablement pas la dernière.

Lorsqu’on lui a demandé s’il recommencerait, il a répondu :

« Probablement, avec plus de violence, mais pas envers elle. »

«Je ne veux pas lui faire de mal. Je voulais juste lui parler, lui parler. Elle a l’air gentille [et] cool. »

Lors de l’audience, la juge Laura Ward a averti Alvarado que son ordonnance de non-communication en faveur de Swift s’appliquait toujours pendant son incarcération.

« Ne pensez pas que parce que vous êtes en prison, vous pouvez la contacter », a déclaré Ward.

Alvarado, de Homestead, en Floride, n’a pas encore révélé le motif de sa prétendue obsession pour Swift.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’essayait pas de rencontrer Swift lors d’un concert ou sans entrer par effraction chez elle, il a répondu :

« Oh, je n’y ai pas pensé. Je suppose que j’aurais dû le faire en premier. »

Michael Hunt

Non loin d’une salle de concert de Floride – où Lana Del Rey devait monter sur scène vendredi 2 février 2021, la police d’Orlando a arrêté un homme, juste avant qu’il ne tente de passer à l’acte. Âgé de 43 ans et armé d’un couteau, Michael Hunt aurait tenté de kidnapper la chanteuse américaine à l’occasion d’un de ses spectacles au Amway Center.

Ce sont les réseaux sociaux qui ont alerté la police. En effet, l’individu aurait posté de nombreux messages sur facebook laissant présager une agression de la star, bien qu’il n’ait jamais tenté de la contacter auparavant. Il y laissait entendre que sa « Reine Ahmès- Néfertary » et lui seraient bientôt réunis pour ne faire plus qu’un.

Michael Hunt aurait également annoncé à ses amis facebook qu’il quittait le réseau social, postant une carte de la ville d’Orlando avec en son centre : la salle de concert, et en ajoutant un bien flippant message d’adieu : « dites au revoir ».

La police alertée par les réseaux sociaux

Sur Twitter, le département de police a précisé :

« Quand il a été placé en détention, Michael Hunt était en possession de billets pour la représentation de Lana Del Rey et d’un couteau ».

Accusé de harcèlement aggravé et d’une tentative de kidnapping avec arme, le suspect a été placé en détention à la prison du comté d’Orange.

 

Laurent Berger

Laurent Berger est un jeune homme fou amoureux de Mylène Farmer depuis 1988. Alors âgé de 24 ans, il décide que Mylène sera son élue, la seule et l’unique qui pourra lui donner le bonheur qui lui manque tant dans son existence. Tel un adolescent en manque de repères, il commence à collectionner tout ce qui sort dans la presse sur son idole, sa raison de vivre. 

 De nombreux kilomètres le séparent de Mylène Farmer et vivre aussi loin devient le plus en plus difficile, aussi commence-t-il à lui rédiger de longues lettres enflammées dans lesquelles il se dévoile comme jamais il ne l’avait fait avec personne d’autre. Mais ces missives restent sans réponse et chaque jour est une immense déception encore plus profonde quand il constate que sa boîte à lettres est vide. Pas même quelques phrases de son idole qui lui donneraient l’espoir de la rencontrer un jour. 

 Le jeudi 31 octobre 1991, il prend son courage à deux mains et quitte sa ville d’Epinal pour se rendre à Paris, direction Polydor, rue Cavallotti dans le XVIIIè arrondissement. Le réceptionniste, qui a l’habitude des nombreuses visites des fans, réussit avec autorité à lui faire abandonner le projet de voir son idole. Furieux et désespéré d’avoir été rabroué de la sorte, Laurent Berger reprend l’autoroute de l’Est pour rentrer chez lui. Ses parents le savaient dépressif et fragile, mais ils n’auraient jamais pu imaginer la gravité du mal qui le rongeait. 

Quelques jours plus tard, le 12 novembre 1991, le jeune homme revient à la charge, plus décidé que jamais à rencontrer son idole. Il ne comprend toujours pas pour quelle raison celle qui chante si bien le mal de vivre n’écoute pas un traître mot de son propre désespoir. Durant des heures, il épie l’entrée de Polydor. Une Mini Austin noire se gare devant l’immeuble et son idole, juste vêtue d’un jogging, accompagnée d’une amie, en sort pour s’engouffrer dans l’entrée de la maison de disque. Il veut aller vers elle, mais une force l’empêche de faire le moindre geste. Tétanisé, il se contente de l’admirer. Ce n’est que plus tard qu’il sort de sa paralysie. A son tour, il fait irruption au siège de Polydor et tire en plein cœur sur le réceptionniste qui tente une nouvelle fois de s’interposer.

Le malheureux décèdera quelques heures plus tard. Laurent Berger, pris d’hystérie, parvient à monter dans les étages et, fort heureusement pour les autres personnes présentes sur les lieux du drame, son arme s’enraye. Il est alors maîtrisé par des membres de la sécurité qui le livrent à la police.

Mylène restera traumatisée et elle déclarera en juin 2006 :

On m’a proposé de me protéger, j’ai refusé. Dans ces cas-là, on ne pense pas à soi, à ce qui aurait pu vous arriver, mais à la famille en deuil, à cet homme qui est mort et qui n’y était pour rien. Face à un tel drame, on ne sait trouver les mots …/… On culpabilise forcément. Cette mort est tellement injuste.

 

 

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