7 sorcières qui ont vraiment existé

1/ Marie Bosse

Marie Bosse dite aussi Marie Marais, également connue comme La Bosse, morte sur le bûcher le 8 mai 1679 à Paris, est une empoisonneuse française, diseuse de bonne aventure et sorcière présumée. Elle est l’une des accusés dans la célèbre affaire des poisons, une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV.

 

2/ Jeanne de brigue

Jeanne de Brigue, dite La Cordelière, fut la première personne jugée pour sorcellerie par le Parlement de Paris, le 29 octobre 1390.

Jeanne de Brigue est une paysanne de la région de Brie. Elle est connue pour ses dons de guérison et de voyance. Son procès a lieu à Paris et elle est incarcérée à la prison du Châtelet. Le 13 août 1391 elle est menée au marché aux pourceaux rue Saint-Honoré.

Elle fut brûlée vive le 19 août 1391.

 

3/ Tituba

Tituba était une esclave du révérend Samuel Parris, qui joua un rôle très important dans l’affaire des sorcières de Salem, étant l’une des premières accusées.

Elle était une esclave indigène. Capturée en Amérique du Sud alors qu’elle était enfant, elle fut emmenée à la Barbade et vendue comme esclave. Elle avait entre 12 et 17 ans lorsqu’elle entra au service de Samuel Parris.

Parris s’installa à Boston avec l’aide de Tituba et aux côtés d’un esclave amérindien nommé John. Tituba et John se marièrent en 1689, peu de temps avant que la famille ne s’installe à Salem Village.

Tituba se plaça elle-même dans une situation très difficile en préparant un witchcake dont elle nourrit un chien, croyant que le chien révèlerait alors l’identité de celui qui avait jeté un sort à Betty Parris. Parris devint fou de rage en apprenant l’histoire du witchcake. Lorsque les jeunes filles désignèrent Tituba comme sorcière, Parris la battit jusqu’à ce qu’elle se confesse.

En avouant très tôt et en accusant d’autres personnes, Tituba évita la pendaison et fut incarcérée. Lorsque l’affaire des sorcières fut terminée, Tituba rétracta sa confession. Le révérend Parris en fut si enragé qu’il refusa de payer les frais de détention pour permettre la libération de la jeune femme. Elle passa donc quelques mois supplémentaires en prison jusqu’à ce qu’un inconnu, un tisserand de Boston, l’achète pour être à son service.

 

4/ Theopis de Lemnos

Theoris de Lemnos (morte en 323 av. J.-C.) est une femme grecque habitant à Athènes au ive siècle av. J.-C. et accusée de sorcellerie. Elle est exécutée avec ses enfants, bien que les détails de son inculpation et de sa condamnation ne soient pas clairs. Les traces de son inculpation constituent le récit le plus détaillé d’un procès de sorcière de l’époque classique.

L’histoire de Theoris de Lemnos apparaît dans trois sources anciennes2. La source la plus ancienne et la plus détaillée est le discours de Démosthènenote  Contre Aristogeiton qui est adressé aux jurés dans le procès d’Aristogiton, un orateur athénien. Le passage en question indique :

 

« C’est cet homme Eunomus qui prit les potions de la servante de Theoris de Lemnos, l’immonde sorcière que vous exécutâtes, elle et sa famille pour ces faits. La servante témoigna contre sa maîtresse, et cet homme malfaisant eut des enfants d’elle, et avec son aide réalisa ses subterfuges et actes de tromperie, et il dit qu’il traite les gens saisis de crises, quand il se livre lui-même à des actes de méchanceté de toutes sortes »

 

Deux versions ultérieures de l’histoire de Theoris ont également survécu : un récit de l’atthidographe Philochorus, cité par Harpocration au deuxième siècle de notre ère, et un de Plutarque dans sa biographie de Démosthène. Ces deux récits sont basés sur celui de Contre Aristogeiton. Le récit de l’affaire par Plutarque semble confondre l’histoire de Theoris avec celle d’une autre femme mentionnée dans les discours de Démosthène, Nino, qui est exécutée dans les années 350 ou 340 – apparemment pour avoir accompli des rites qui se moquaient des mystères dionysiaques.

Theoris est originaire de l’île de Lemnos, mais vit à Athènes. Depuis 390 av. J.-C., Lemnos est contrôlée par Athènes, de sorte que Théoris pourrait être une citoyenne athénienne. Elle pourrait aussi être l’une des Lemnianes « dépossédées » qui ne proviennent pas des colonies athéniennes de l’île. Theoris a des enfants, mais on ne trouve aucune mention d’un mari dans les sources antiques. Ses enfants peuvent avoir été engendrés par Eunomus, le frère d’Aristogeiton bien que le texte de Démosthène ne soit pas clair à ce sujet.

Quelque temps avant 323 av. J.-C., Theoris est traduite en justice à Athènes, reconnue coupable et exécutée avec ses enfants. Plutarque prétend que la poursuite est le fait de Démosthène. Il n’est pas certain du crime dont Theoris a été accusée, car les sources anciennes qui subsistent diffèrent. Selon Démosthène, elle est punie pour avoir lancé des incantations et utilisé des drogues nocives ; elle est décrite comme une pharmakis, littéralement une fournisseuse de médicaments et de potions mais, dans ce contexte, cela signifie surtout qu’elle est une sorcière ou une ensorceleuse. Philochore la traite de mante ou de voyante et raconte qu’elle est accusée d’impiété. Plutarque, qui la nomme sous le qualificatif de « hiereia » ou prêtresse (bien qu’elle n’identifie pas la divinité qu’elle sert), affirme qu’elle a été déclarée coupable d’avoir « commis de nombreux méfaits et formé les esclaves à la tromperie ».

 

5/ Janet Boyman

Janet Boyman, est une femme écossaise accusée de sorcellerie, elle est jugée et exécutée en 1572, bien que son procès ai débuté dans les années 1570. Son acte d’accusation est décrit par des chercheuses  modernes comme Lizanne Henderson, comme une des sources archivées les plus anciennes et les plus complètes en ce qui concerne la sorcellerie et les croyance à propos des fées en Écosse.

Très peu d’informations sont disponibles concernant la vie de Boyman, le dossier du procès la montre comme vivant à Cowgate, une rue d’Edimbourg. Aucune indication n’est donnée de son âge, mais il est indiqué qu’elle est mariée à William Steill.

 

6/ Maria de Zozaya

María de Zozaya y Arramendi (parfois Zozoya) a été poursuivie en justice comme sorcière pendant les procès de sorcellerie au Pays basque menés par l’Inquisition espagnole en 1609.

María de Zozaya est une femme célibataire originaire d’Oieregi, dans le royaume de Navarre, qui depuis 1522 vient d’être annexé au Royaume de Castille. On la soupçonne de participer aux akelarre de sa ville natale d’Errenteria, dans la province du Guipuscoa. En 1609, alors âgée de 79 ans, elle est accusée de sorcellerie par l’Inquisition espagnole. Elle est jugée en même temps qu’un groupe de femmes qu’elle est soupçonnée d’avoir entrainées. Sous la torture, elle confesse son goût pour les plaisirs sexuels. Confrontée à des témoins qui la disent chez elle à des moments où on la prétend assister à un sabbat, elle va jusqu’à expliquer qu’une apparition la remplace dans son lit ces soirs-là . Elle « reconnait » s’être transformée en lièvre à huit reprises, pour poursuivre jusqu’à les épuiser un jeune prêtre et ses chiens qui revenaient bredouilles de la chasse. Elle refuse de se repentir.

Après neuf mois passés en prison, elle y meurt à l’âge de 80 ans en 1610. Ses os sont alors brûlés dans le cadre d’un autodafé public.

 

7/ Barabara Urbana Zdunk

Barbara Urbana naît près de Bartoszyce, et quitte à l’âge de neuf ans le domicile familial pour travailler. Après un bref mariage avec un soldat nommé Zdunk, elle multiplie les aventures. Mère de plusieurs enfants illégitimes, elle vit en 1806 avec un ouvrier agricole de vingt-deux ans, Jakob Auster, de seize ans son cadet. Elle est par ailleurs connue pour son goût pour la magie.

Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1807 un terrible incendie ravage la ville de Rößel. Barbara Zdunk est accusée d’en être à l’origine. Arrêtée, elle est emprisonnée dans le château de Rößel. Elle y croupit quatre années, au cours desquelles ses geôliers vendent ses services sexuels, si bien qu’elle accouche en prison de deux enfants.

Malgré l’absence de preuve elle est reconnue coupable d’avoir provoqué l’incendie. Condamnée à être brûlée vive, elle meurt le 21 août 1811 étranglée par le bourreau juste avant qu’il n’allume le bûcher dressé sur une colline proche de la ville,.

On considère aujourd’hui que les véritables incendiaires étaient des soldats polonais de l’armée napoléonienne. Aussi la véritable raison de la condamnation de Barbara Zdunk — confirmée par plusieurs juridictions d’appel, jusqu’au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse lui-même — reste-t-elle incertaine : vengeance des autorités prussiennes contre le peuple polonais ? Concession à l’indignation du public ? Réprobation à l’égard de son mode de vie ?

À l’instar de la condamnation d’Anna Göldi en 1782, souvent tenue également pour une des dernières personnes exécutées pour sorcellerie en Europe, il est douteux que celle de Barbara Zdunk puisse être considérée comme le résultat d’un véritable procès en sorcellerie, qui n’était pas une infraction pénale en Prusse à l’époque.

 

 

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