House of the Dragon : pourquoi le final de la saison 1 change tout pour les dragons

House of the Dragon vient de s’achever, dans les flammes, la sueur, le sang et les dragons. Ces derniers, fondamentaux dans Game of Thrones, ont été transformés à jamais par le final diffusés il y a quelques heures à peine. 

ATTENTION SPOILERS !

Il y a un peu plus d’une décennie, c’est l’éclosion de trois oeufs de dragon qui a fait passer Game of Thrones, après dix épisodes, d’objet de curiosité à source d’emballement populaire et médiatique sans précédent. Les années passant, les lézards cracheurs de feu ont gagné en volume, aussi bien au sens littéral que promotionnel, jusqu’à devenir le principal argument du blockbuster sériel en matière d’ambition et de spectacle.

 

House of the Dragon : photo

 

VARIER LES CALIBRES

Lorsque Daenerys surveillait étroitement la surpopulation de Westeros avec ses lance-flammes à écailles, le spectateur était bien en peine de distinguer les différentes bébêtes composant son arsenal. Et pour cause, la série ne s’était jamais inquiétée de les caractériser les uns par rapport aux autres, veillant à peine à moduler leurs couleurs, tandis que leurs proportions demeuraient plus ou moins identiques. De facto, jamais le scénario ne s’embarrassait de nous indiquer concrètement quel était le dragon chevauché par Emilia Clarke.

 

House of the Dragon : photo

 

Certes, les dragons avaient des prénoms, mais ils étaient pour le moins accessoires. On ne se fera pas les exégètes de leurs appellations dans House of the Dragon (quand bien même elles s’avèrent nettement plus imagées) pour se concentrer sur ce point essentiel : tous les cracheurs de feu ne se ressemblent pas. Non seulement on note des différences de morphologie importantes, à la manière des membranes recouvrant les membres inférieurs du dragon de Daemon, mais les violents animaux varient également en taille et en personnalité.

Résultat, pour la première fois, on les identifie, on les différencie, et on les appréhende autrement que comme des jokers narratifs, ou de super armes de luxe. Car dans Game of Thrones, ils n’étaient finalement pas autre chose qu’une sorte de chasse d’eau spectaculaire, permettant à la série d’abreuver le spectateur en images fortes, tout en assurant la progression (ou le retrait) des personnages au sein de la vaste intrigue générale.

Cet approfondissement de leur rôle est dans la continuité d’une scène qui avait particulièrement fait jaser dans le final de la précédente série, quand le dragon endeuillé de la jeune Reine soufflait ses flammes ardentes sur le Trône de Fer, avant d’empôrter le corps de sa maîtresse. Une réaction qui dévoilait soudain l’étendue de l’intelligence et de la sensibilité de l’animal… mais bien trop tard.

 

House of the Dragon : photo, Matt Smith

 

LÉZARD DU SPECTACLE

Avec Daenerys, nous étions laissés à croire que les dragons étaient plus ou moins une sorte de privilège Targaryen. House of the Dragon nuance considérablement ce constat, en nous montrant non seulement que chaque rejeton de la lignée ne reçoit pas nécessairement de dragon en héritage mais que ceux-ci sont susceptibles de charmer ou de se lier avec des dragons qui ne leur étaient pas destinés initialement. Par conséquent, les créatures deviennent bien plus que des attributs liés définitivement à un protagoniste.

Enfin, l’épisode 10 de la première saison du spin-off a introduit une donnée qui pourrait nous amener à totalement repenser l’apport des flambeurs à l’intrigue. Alors qu’Aemond et Lucerys se poursuivent à dos de dragon dans les dernières minutes de l’épisode, non seulement l’issue ne paraît pas devoir être nécessairement fatale (notre blondinet borgne cherchant essentiellement à humilier son jeune adversaire), tandis que l’enjeu de la scène est avant tout le contrôle précis des dragons, assurant aux deux belligérants de pouvoir atteindre ou repousser leur ennemi.

 

House of the Dragon : photo

Ainsi, de lance-missiles améliorés dans Game of Thrones, ces redoutables animaux sont devenus dans House of the Dragon des personnages à part entières. Identifiés, doués de caractères, possiblement imprévisibles, et capables de bouleverser de leur propre chef un récit qu’on aurait tort de croire bien huilé.

 

 

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