Légendes bretonnes : La légende de l’Ankou

Les anciens Celtes ne craignent pas la mort puisque, pour eux, elle représente le commencement d’une vie meilleure. Les Bretons christianisés conçoivent la mort de la même façon, comme une chose simple, naturelle. Mais de l’Ankou, ils ont peur

Les  nombreux ossuaires, édifices, où s’entassent les ossements des défunts, témoignent de la familiarité des Bretons par rapport à la mort : les paroissiens méditent naturellement devant les crânes. Par ailleurs, les âmes trépassées « an Anaon » ne sont jamais loin.

Autrefois, lors des moments importants tels Noël ou surtout la Toussaint, il était courant de laisser à leur intention dans la maison, un bon feu, quelques crêpes. Cependant, la crainte des Bretons apparaît à l’évocation de l’Ankou, en breton « Anken », signifie chagrin, « Ankoun » oubli. le serviteur de l’au-delà qui se balade avec une charrette qui grince pour conduire les âmes des morts vers leur destination. En gros, si tu entends les grincements se rapprocher de toi, ça sent pas très bon.

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Maître de l’au-delà, l’Ankou est omnipotent. Il est dépeint comme un squelette, parfois drapé d’un linceul, tenant une faux emmanchée à l’envers. Des représentations anciennes le montrent armé d’une flèche ou d’une lance.

L’Ankou circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi est le « karrig an Ankou », char de l’Ankou (ou « Karriguel an Ankou » littéralement brouette de l’Ankou), remplacé par le « Bag nez », bateau de nuit dans les régions du littoral. Entendre grincer les roues du « Karrig an Ankou » ou croiser en chemin le sinistre attelage sont des signes annonciateurs de la mort d’un proche.

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L’odeur de bougie, le chant du coq la nuit, les bruits de clochettes sont également interprétés comme des signes annonciateurs de mort. L’implacable Ankou nous met en garde contre l’oubli de notre fin dernière. Ces sentences sont gravées sur les murs d’ossuaires ou églises : « Je vous tue tous » (Brasparts et La Roche-Maurice), « Souviens-toi homme que tu es poussière » (La Roche-Maurice) ou encore, inscrit en breton, « La mort, le jugement, l’enfer froid : quand l’homme y pense, il doit trembler » (La Martyre).

La légende dit aussi que la nuit de Noël en Bretagne. Si, au cours du repas, tu sens la cape d’Ankou te frôler les jambes sous la table, tu ne passeras pas l’année.

Joyeux Noël a vous !!

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