Légendes de Paris : Le fantôme de l’Opéra Garnier

Les légendes de Paris ! À eux seuls, ces mots fascinent et font frémir. Ils fleurent le mystère, le secret et le fantasme. Mais que savons nous les concernant ? Quasiment rien. Chaque ville a ses mythes et légendes, mais à Paris les légendes font partie intégrante de l’histoire de la ville. En effet, chaque ruelle, quartier ou monument est chargé de mythes et légendes plus ou moins folkloriques.

Fréquemment recyclées et déformées par l’histoire, elles sont cependant arrivées jusqu’à nous et font même le beurre de certains éditeurs.

Le fantôme de l’Opéra Garnier

On connaît tous la légende du fantôme de l’Opéra Garnier. Mais d’où vient cette légende parisienne et qui est ce fameux fantôme dont la loge numéro 5 existe toujours ?

Tout commence le 28 octobre 1873 : un jeune pianiste aurait eu le visage brûlé dans l’incendie du conservatoire de la rue Le Peletier. Sa fiancée, une ballerine du conservatoire, y aurait alors perdu la vie. Inconsolable et défiguré, il aurait trouvé refuge dans les souterrains de l’Opéra Garnier, alors en pleine construction.

C’est donc à l’intérieur du palais Garnier que l’homme, Ernest, séjourna jusqu’à sa mort. Il aurait d’ailleurs vécu à proximité du lac présent sous l’Opéra et servant de réserve d’eau en cas d’incendie.

Résultat de recherche d'images pour "Le fantôme de l'Opéra Garnier"

Il consacra la fin de sa vie à son art et à l’achèvement de son œuvre, un hymne à l’amour et à la mort. Celui-ci serait mort dans les sous-sols. Son cadavre n’ayant jamais été retrouvé, on pense qu’il fut confondu avec les corps des communards.

Mais l’histoire va prendre un autre tournant en 1910. Un écrivain, Gaston Leroux, s’inspire alors de la légende et de plusieurs évènements troublants pour écrire son célèbre roman : Le Fantôme de l’Opéra.

Dans l’avant-propos, voici d’ailleurs ce qu’il y écrit :

« On se rappelle que dernièrement, en creusant le sous-sol de l’Opéra pour y enterrer les voix phonographiées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre. Or, j’ai eu tout de suite la preuve que ce cadavre était celui du Fantôme de l’Opéra ! J’ai fait toucher cette preuve, de la main, à l’administrateur lui-même, et maintenant il m’est indifférent que les journaux racontent qu’on a trouvé là une victime de la commune ».

Résultat de recherche d'images pour "Le fantôme de l'Opéra Garnier"

L’histoire fait alors le tour du monde. Dans son roman, Gaston Leroux parle du mystérieux occupant des souterrains du Palais Garnier. Mais, loin d’avoir inventé cette histoire, l’auteur s’est inspiré d’évènements inexpliqués que l’on attribue à Ernest le pianiste dévoré par les flammes.

Le 20 mai 1896, dans les fastes du Palais Garnier, le grand lustre de la salle se décroche et tue un spectateur pendant une représentation du Faust de Gounod. La légende rapporte que ce spectateur était assis à la place numéro 13.

Résultat de recherche d'images pour "Le fantôme de l'Opéra Garnier"

Par la suite, une série de phénomènes étranges accrédite la présence du fantôme : un machiniste est retrouvé pendu, on aurait pu conclure à un suicide, sauf que la corde manque !  Peu après, une danseuse perd la vie après une chute depuis une galerie.

Mais, plus étrange encore, une jeune chanteuse, Christine Daaé, soprano, aurait dit avoir rencontré le fameux Fantôme de l’Opéra. Elle deviendra sa favorite, et il lui donnera des cours de chant, en se faisant passer pour l’Ange de la musique. L’amour platonique du fantôme empêchera la jeune femme, par peur, de tomber amoureuse  du vicomte de Chagny.

Dernière anecdote insolite, les directeurs de l’époque étaient contactés par un individu exigeant qu’on lui remette 20 000 francs par mois et qu’on lui réserve la loge numéro 5 … (une loge toujours visible aujourd’hui à l’Opéra !)

Résultat de recherche d'images pour "Le fantôme de l'Opéra Garnier"

2 commentaires sur « Légendes de Paris : Le fantôme de l’Opéra Garnier »

Laisser un commentaire