Mes lectures : La Deuxième Femme de Louise Mey

« C’est si intime parfois un livre, une fois qu’on en a tourné les pages. »

Résumé :

Sandrine ne s’aime pas. Elle trouve son corps trop gros, son visage trop fade. Timide, mal à l’aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues.

Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu’il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias.

Mais ce n’est pas son fils, ce n’est pas son homme, la première femme était là avant, la première femme était là d’abord. Et le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s’écroule.

« Au début elle trouvait cela étrange et rassurant, parfois elle se demandait si ce n’était pas sa veilleuse à lui, de savoir ce qu’elle fait ; »

« Un jour elle l’a entendu parler à Mathias, lui apprendre que les filles, ça dit le contraire de ce que ça pense. Que les vrais bonshommes, ça se tape avec les autres garçons et que ça gagne. »

Mon avis :

Ce roman pourrait presque commencer comme un « feel good »… Presque… On est dans la tête de Sandrine, Sandrine qui ne s’aime pas, qui se traite de grosse vache dès qu’elle se voit, elle va tomber amoureuse de « l’homme qui pleure » à travers son écran de télévision d’abord.

Elle donnerait tout pour être aimée et c’est pratiquement ce qu’elle va faire.

Sandrine est très attachante et le fait qu’on soit dans sa tête rajoute un lien fort entre le personnage et son lecteur. J’ai parfois eu envie de la secouer et à d’autres moments de la consoler. Je crois que je n’oublierais jamais Sandrine !

Si pour le début du roman, je vous parlais de « Feel good », petit à petit la tension monte, l’emprise psychologique s’installe, et on sent les drames arrivés. La peur est aussi dans les tripes du lecteur tellement Louise Mey, nous a tricotée cette histoire avec brio.

Un gros coup de cœur pour ce thriller psychologique.

À la fin du roman, il reste deux, trois petites choses qui restent sans réponses et ça me frustre depuis que j’ai fini de le lire tellement j’étais attachée à plusieurs personnages. J’ai failli écrire à l’auteure pour qu’elle réponde à ces questions. 😁

Un grand merci aux Éditions Pocket de m’avoir envoyé ce roman. C’est un bijou ! 

Satisfaction : 95 %

Pour finir, je vous laisse avec les derniers mots de Louise Mey dans ses notes de l’auteur qui m’ont mise la chair de poule.

« En 2019 au mois d’octobre où je finissais de relire les épreuves de ce livre, 124 femmes étaient mortes assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint. J’ignore combien d’autres mourront d’ici à ce que vous lisiez ce livre. »

 

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