Les 10 meilleurs livres féministes

Pendant tout le mois de mars, la femme est mise à l’honneur et plus particulièrement le 8 mars !

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la journée internationale des droits de la femme est l’occasion de faire un bilan et de célébrer les victoires. À travers les multiples manifestations organisées à travers le monde, les féministes en profitent également pour faire entendre leurs revendications. Vous l’aurez compris, le combat pour l’égalité homme-femme est loin d’être terminé. Et pour comprendre la teneur de tous ces engagements, rien ne vaut une bonne lecture féministe !

 

1/ Mâle baisées de Dora Moutot

« Mâle-baisée ; à travers cette « insulte », ces hommes admettent qu’il existe bel et bien une misère sexuelle féminine provoquée par l’incompétence masculine »

Le livre féministe de Dora Moutot est celui qu’il ne fallait pas manquer en 2021. En s’intéressant à ce qu’il se passe sous la couette des femmes, elle analyse aussi bien politiquement, socialement que scientifiquement, comment le patriarcat influence nos comportements. Mais rassurez-vous, c’est sur un ton souvent humoristique qu’elle engendre de nombreux questionnements en s’amusant à démonter toutes nos croyances sans jamais chercher à culpabiliser les femmes.

 

2/ Les grandes oubliées : pourquoi l’histoire a effacé les femmes ? de Titiou Lecoq

« On nous a raconté que d’elles, il n’y avait rien à dire puisqu’elles auraient été empêchées. Si les femmes n’apparaissaient pas dans l’histoire, c’est parce qu’elles avaient été trop occupées avec les enfants, le ménage et le ragoût de pommes de terre »

Si vous vous intéressez de près à l’histoire du féminisme, le dernier livre de Titiou Lecoq est celui qu’il vous faut. Et selon elle, les inégalités commencent dès la préhistoire… En effet, alors que des recherches témoignent de l’activité de la femme dans la vie quotidienne, la journaliste s’est amusée à tracer une grande fresque des fluctuations historiques du rôle des femmes dans l’Histoire… et c’est tout simplement sidérant !

 

3/ Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet

« Les hommes ne vieillissent pas mieux que les femmes ; ils ont seulement l’autorisation de vieillir »

Pendant longtemps, les sorcières ont été persécutées et stigmatisées comme celles qui envoûtaient les hommes de leur charme irrésistible. Cependant, depuis quelques années, elles sont devenues l’égérie du combat féministe. Le temps est enfin venu de demander réparation. Et c’est précisément ce à quoi vous invite Mona Chollet dans son livre sur les sorcières intitulé, Sorcières, la puissance des femmes invaincues…

 

4/ Culottées de Pénélope Bagieu

« Accepte le fait que tu es beaucoup plus que ce que tu penses être ! »

Comment parler de l’histoire du féminisme sans citer Culottées, la BD fracassante de Pénélope Bagieu ? Son idée ? Faire voler en éclat tous les préjugés ! Il est temps de rétablir la vérité, il n’y a pas que les hommes qui ont marqué notre société de leurs mains… Nombreuses sont les femmes à s’être érigées comme des héroïnes de notre Histoire… elles ont seulement été oubliées par la postérité. Alors ? Qui des hommes ou des femmes sont vraiment culottés ?

Sur un ton résolument humoristique, Pénélope Bagieu brosse le portrait de femmes féministes connues qui ont décidé de mener leur vie comme elles l’entendaient. Au diable les injonctions de la société.

 

5/ La servante écarlate de Margaret Atwood

« Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants »

Saisissante d’horreur, la dystopie de Margaret Atwood (qui n’est pas sans rappeler 1984 de George Orwell) a récemment été remise au goût du jour par son adaptation en série. Initialement publié en 1985, La servante écarlate est un livre féministe qui résonne avec notre actualité de manière dérangeante. En bref, un livre coup de poing qui invite à la réflexion… et nous rappelle oh combien notre liberté est fragile.

 

6/ King Kong théorie de Virginie Despentes

« Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air »

King Kong théorie n’est rien de moins qu’un incontournable de l’histoire du féminisme. Érigé au rang de nouveau manifeste féministe, le livre de Virginie Despentes jette une grosse pierre dans la marre. Il faut dire qu’elle ne mâche pas ses mots et n’hésite pas à contester tous les discours bien-pensants sur la pornographie, le sexe, la prostitution ou encore le viol…

Pour Virginie Despentes, chaque être humain est formaté, dès le plus jeune âge, selon les codes de la société patriarcale. Ainsi, un homme se doit d’être viril tandis qu’une femme ne connaît qu’une seule posture : celle de la soumission. Manifeste radical, mais intelligemment argumenté, l’autrice appelle ses consœurs à disposer de leurs corps et de leurs pensées sans devoir subir une oppression masculine.

 

7/ Une chambre à soi de Virginia Woolf

« Il serait infiniment regrettable que les femmes écrivissent comme des hommes ou vécussent comme des hommes, car si deux sexes sont tout à fait insuffisants quand on songe à l’étendue et à la diversité du monde, comment nous en tirerions-nous avec un seul ? »

Virginia Woolf n’est rien de moins que l’une des femmes anglaises les plus remarquables ! Autrice de talent, elle était également une avant-gardiste en matière de féminisme. Après tout, n’est-elle pas l’une des premières à avoir osé parler d’homosexualité féminine dans son roman, Mrs Dalloway ? Génie littéraire ou folie, la relation est ambiguë, mais il n’empêche qu’elle pose une question essentielle : où se trouve la place des femmes au sein de la littérature contemporaine ?

 

8/ Libérées ! le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale de Titiou Lecoq

« Il ne faut pas déborder. En tour de taille, en volume sonore, dans nos réactions. Celle qui déborde est grosse, vulgaire, hystérique. La femme idéale est comme une ombre qui porte un corset psychologique »

Alors que la plupart des couples sont persuadés de partager équitablement les tâches ménagères, Titiou Lecoq réalise qu’il existe deux versions d’elle-même : le « je » et le « elle ». Et soudain, c’est la révélation, la goutte d’eau qui fait déborder le vase… Pourquoi l’égalité homme-femme semble-t-elle encore si loin d’être atteinte ? Et c’est ainsi qu’à coups de multiples « pourquoi », elle invite ses lectrices à repenser leur place en tant que femme au sein de la société…

Au sein de notre société, la femme est multiple. Elle se dissimule sous de nombreux clichés : la minceur, les cheveux longs et brillants, la femme fatale, la mère aimante, la femme d’affaires… En bref, être une femme c’est se soucier des autres avant soi. Cependant, ne soyons pas trop pessimistes, la révolution est en marche, mais il n’empêche que la femme reste persuadée qu’elle doit s’occuper de tout et de tout le monde… Et si on osait dire stop à la féminisation du foyer ?

 

9/ Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir

« Personne n’est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu’un homme inquiet pour sa virilité »

S’il y a un bien un incontournable de la littérature féministe à lire absolument, cela ne peut être que Le deuxième sexe ! Il faut dire que les livres de Simone de Beauvoir ont inspiré de nombreuses femmes à libérer leur parole… Après tout, n’est-elle pas celle qui a rédigé le Manifeste des 343 en faveur de l’avortement ? Pour l’une des féministes françaises les plus célèbres, trop c’est trop ! L’histoire des femmes a été écrite par les hommes et il était temps d’y remédier parce qu’« on ne naît pas femme, on le devient ».

 

10/ L’événement d’Annie Ernaux

« Ni lui ni moi n’avions prononcé le mot avortement une seule fois. C’était une chose qui n’avait pas sa place dans le langage »

Prix Nobel de littérature 2022, Annie Ernaux est avant tout pour être une autrice anti-conformiste… et féministe. Avec L’événement, elle révèle à ses lecteurs, au travers d’un récit semi-autobiographique, comment une femme vivait un avortement dans les années 60. Un récit aussi poignant que nécessaire qui nous permet de comprendre les épreuves par lesquelles devaient passer les femmes pour disposer librement de leur corps. En effet, bien plus que nous parler de son avortement, L’événement nous décrit également l’humiliation et la peur, deux termes qui étaient alors synonymes de la vie sexuelle des femmes avant l’invention de la pilule contraceptive. Un livre qui fait office de témoignage indispensable pour mieux comprendre l’histoire du féminisme.

 

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