Maisons d’auteurs : Antoine de Saint-Exupéry

Antoine de Saint-Exupéry, né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 au large de Marseille, mort pour la France, est un écrivain, poète, aviateur et reporter français.

Le chateau de Saint Maurice de Rémens près d’Amberieu.

Le premier monde qu’ils explorent est le parc du château de Saint-Maurice de Rémens, propriété de leur tante Gabrielle de Tricaud où leur mère les emmène passer les vacances. Saint-Maurice était un château carré, bâti sous Louis XVI où la famille s’installe tous les ans de Pâques à la Toussaint.

C’est à Saint-Maurice qu’Antoine reviendra toujours : sa nostalgie n’est pas assez forte pour décrire Saint-Maurice

« Il était quelque part, un parc chargé de sapins noirs et de tilleuls, et une vieille maison que j’aimais. [.] Il suffisait qu’elle existât pour remplir ma nuit de sa présence. »

A l’intérieur du château, au-dessus des grandes salles de réception, se trouvent les chambres des enfants. Les chambres sont basses de plafond, mais la vue est splendide. Antoine raconte des histoires, où il joue le rôle principal, que François, son jeune frère, écoute en riant aux éclats.

Quand on les appelle, Antoine répond qu’il ne peut pas venir : » Je suis dans mon aéroplane. « De l’autre côté du vestibule du deuxième étage s’étend le grenier de la maison que les enfants explorent les jours de pluie. Pour Antoine, le grenier était comme le parc, un refuge.

Ainsi va la vie à Saint-Maurice de Rémens. Cette maison sera pour Antoine la preuve de ces merveilleuses années d’enfance. Pour lui, l’important sera toujours d’avoir vécu dans cette maison, d’avoir connu cette chaleur et de l’emporter au-dedans de soi pour qu’elle le réchauffe et l’anime. C’est la seule raison qui explique qu’Antoine en 1932 ait laissé sa mère vendre Saint-Maurice devenu trop grand et trop lourd.
Sa mère, après avoir vendu Saint-Maurice, a acquis une petite maison à Cabris qu’elle a appelé Les Fioretti. Ses deux maisons seront pour Antoine le lieu des vacances et des retrouvailles.

L’hôtel du Grand Balcon à Toulouse.

A l’origine modeste pension de famille tenue par trois sœurs (Lucie, Henriette et Risette Marqués), Le Grand Balcon devient le repère des héros de l’Aéropostale. Mermoz dort dans la chambre 20 pendant que Saint-Exupéry s’endort dans la baignoire de la chambre 32.

C’est ici, derrière les briques rouges de la place du Capitole, que l’épopée des chevaliers de l’Aéropostale prend son envol au début des années vingt.
Les demoiselles Marquès avaient, en 1920, Risette, vingt-trois ans, Henriette, vingt-sept ans et Lucie trente-cinq ans. Elles tenaient, à l’enseigne du Grand Balcon, une pension bourgeoise pour employés de bureau célibataires.

L’hôtel était réparti sur 5 niveaux:
Le rez-de-chaussée : hall d’entrée avec décoration en stuc autour du plafond , téléphone dès 1923 et ascenseur à partir de 1929, réception et salon
L’entresol ( au niveau des fenêtres à arcades) : restaurant et chambres
Au dessus 3 étages de chambres dont les prix étaient proportionnels à l’altitude, on peut supposer que les pilotes logeaient en bas et les mécaniciens au plus haut.

L’hôtel avait été choisi vraisemblablement grâce à son coût raisonnable et à sa situation au centre de Toulouse, au point de départ du tramway Toulouse-Montaudran et près des cafés, théatres.
Il fut le lieu de séjour de beaucoup de pilotes et de mécaniciens parmi lesquels Mermoz, qui y venu pendant une douzaine d’années et Saint Exupéry qui contrairement à la légende n’occupât la chambre 32 que pendant quelques mois.
En 1949, Joseph Kessel réalise un film sur l’aventure de l’Aéropostale sous le nom de « Grand Balcon ». Ce film raconte la formidable épopée qui fit entrer dans l’histoire de France une génération d’aviateurs et de constructeurs.

 

Un commentaire sur « Maisons d’auteurs : Antoine de Saint-Exupéry »

Laisser un commentaire