9 faits divers qui ont marqué la France

1/ Violette Nozière

L’affaire se passe dans les années 1930. Violette Nozière, une jeune parisienne, est accusée du meurtre de son père.

C’est le 21 août 1933, que la jeune femme administre des doses de somnifère mortelles à ses parents et allume le gaz pour faire passer son crime pour un suicide. Sa mère réussira à s’en sortir, son père lui décèdera le jour même.

Pour justifier son geste, Violette Nozière accuse son père de viol. Elle explique que c’est pour se libérer de son emprise, qu’elle l’a tué. L’affirmation sera au final rejetée par l’institution judiciaire. Les médias, eux, s’affolent et les opinions s’opposent.

Surnommée « l’empoisonneuse du siècle » elle est d’abord condamnée à la peine capitale. Sa peine est finalement réduite à 12 ans de prison. En 1960, elle entame une démarche pour réhabilitation afin de retrouver son honneur. Une remise en liberté est exceptionnellement acceptée et mise en place par le Général de Gaulle. Elle décède en 1966, laissant derrière elle beaucoup de mystère et une histoire qui fascine encore aujourd’hui.

 

2/ Les sœurs Papin

1933, au Mans, les sœurs Papins, Christine et Léa, travaillent au service de la famille Lancelin comme employées de maison.

Le 2 février 1933, les sœurs Papin n’ont pas pu repasser les vêtements de la famille à cause d’une coupure de courant ? Quand la mère Lancelin, Léonie, s’en aperçoit, elle décide de gifler les sœurs pour les punir. Christine s’est alors jetée sur elle et lui a arraché les yeux. La fille de Madame Lancelin, Geneviève, à son retour chez elle, a subi le même sort que sa mère. Les policiers retrouvent leurs corps lacérés de coups de couteau, leurs visages étaient écrasés, leurs yeux et leurs dents arrachés.

Le verdict tombe, Christine l’ainée des deux sœurs écope de la peine de mort mais est finalement graciée. Elle sombrera dans la folie et décédera en 1937. Sa sœur, Léa sera quant à elle condamnée à 10 ans de travaux forcés.

 

3/ Marcel Petiot

Dans les années 40 en pleine occupation allemande, les policiers découvrent de nombreux cadavres dans l’hôtel particulier d’un médecin parisien, Marcel Petiot.

Le 11 mars 1944, la police est alertée par des voisins molestés par une odeur nauséabonde et une épaisse fumée s’échappant du domicile du docteur Petiot. Au total 27 corps, parfois découpés, sont retrouvés. Après des identifications, la plupart des victimes étaient des juifs qui cherchaient à fuir la Gestapo.

Le docteur Marcel Petiot s’explique alors devant la justice : s’il a tué c’est pour la France. Commence alors le procès le plus médiatique de la Seconde Guerre mondiale. Le 4 avril 1946, il est condamné à mort et sera exécuté le 25 mai de la même année.

 

4/ Affaire Dominici

Dans la nuit du 4 au 5 août, vers une heure du matin, une famille anglaise est sauvagement assassinée près du village de Lurs dans les Basses Alpes.

Alors que la famille Drummond s’était arrêtée au bord de la nationale, Sir Jack et son épouse sont retrouvés tués d’une balle dans la tête près de leur véhicule. La petite Elizabeth, 10 ans, elle est retrouvée à 80 mètres de ses parents le visage ensanglanté. Rapidement, les soupçons se tournent vers une famille paysanne, les Dominici, qui habite près des lieux du crime. Difficile de faire parler ce clan qui est soudé autour du patriarche : Gaston Dominici, le principal suspect.

Gaston Dominici sera condamné en juillet 1957 à la prison à perpétuité mais sera gracié en 1960 par le Général de Gaulle. Il décédera en 1965. Depuis cette date, son épouse et son fils ne cesseront de tenter de réhabiliter l’homme, sans succès.

 

5/ Christian Ranucci

Dans les années 1970, l’affaire Christian Ranucci a partagé l’opinion. Erreur judiciaire, abolition de la peine de mort, enquête à charge… cette histoire a soulevé de nombreux questionnements face à cet homme accusé du meurtre d’une jeune fille de 8 ans.

Le 3 juin 1974, la petite Marie-Dolorès, est enlevée au pied de son immeuble dans la cité de Sainte-Agnès à Marseille. On retrouve deux jours après son corps rué de plusieurs coups de couteau, dans un bois. Christian Ranucci est alors arrêté. Après 19 heures de garde à vue, l’homme passe aux aveux puis se rétracte.

Le 9 mars 1976 se déroule le procès à Aix en Provence. Malgré certains doutes et le fait que Christian Ranucci affirme son innocence, il sera condamné à mort et exécuté

 

6/ L’affaire Grégory Villemin

La disparition du jeune Gregory, 4 ans, reste l’une des affaires les plus marquantes des années 1980. Encore aujourd’hui, elle reste un mystère total.

Le 16 octobre 1984, le corps de Grégory Villemin est retrouvé sans vie dans la rivière de la Vologne. Un crime qui a été revendiqué par un appel du corbeau qui menace depuis plusieurs temps déjà la famille Villemin. Après ce drame, commence alors une investigation houleuse pour savoir qui est l’assassin du jeune garçon de quatre ans. Les histoires de famille explosent. Deux camps s’affrontent alors : les Laroche et les Villemin.

Trente-six ans après les faits et malgré de nombreux rebondissements, les interrogations quant à l’assassin de Grégory restent encore sans réponse.

 

7/ Xavier Dupont de Ligonnès

Le 21 avril 2011, Agnès et ses quatre enfants sont retrouvés morts enterrés dans le jardin familial. Un seul absent : le père, Xavier Dupont de Ligonnès. Le fugitif devient alors le principal suspect. Depuis des années, aucune trace de lui. C’est un véritable mystère qui plane autour de cette disparition.

Voir mes articles sur cette affaire pour en savoir plus :

L’affaire Dupont De Ligonnès, Ou La « Tuerie De Nantes » (1/4)

L’affaire Dupont De Ligonnès, Ou La « Tuerie De Nantes » (2/4)

L’affaire Dupont De Ligonnès, Ou La « Tuerie De Nantes » (3/4)

L’affaire Dupont De Ligonnès, Ou La « Tuerie De Nantes » (4/4)

 

8/ Affaire Maelys

Nordahl Lelandais, 34 ans est accusé du meurtre de la petite Maelys, huit ans, disparue en 2017 dans la commune de l’Isère.

Maelys de Araujo a été enlevée dans la nuit du samedi 26 août au dimanche 27 août alors qu’elle accompagnait ses parents au mariage de leurs cousins. Rapidement les enquêteurs se tournent vers Nordahl Lelandais, qui devient le principal suspect. Toutefois, les preuves manquent et l’homme ne passe pas aux aveux.

Après plusieurs recherches et fouilles, la police finit par trouver des traces de sang dans sa voiture qui l’incrimine et le pousse à passer aux aveux après six mois de silence.

À l’automne 2017, il est mis en examen pour séquestration et meurtre dans l’affaire Maëlys, puis pour assassinat dans la mort du caporal Arthur Noyer. Il nie toute implication dans ces faits jusqu’au 14 février 2018, date à laquelle il reconnaît avoir tué Maëlys mais affirme que cet acte était involontaire, une simple gifle l’ayant assommée à mort. Le 29 mars 2018, il avoue le meurtre du caporal Arthur Noyer, survenu dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. Il avance une bagarre qui aurait mal tourné.

 

9/ Affaire Alexia Daval

En 2017, Jonathann Daval, a donné l’alerte suite à la disparition de son épouse. Celle-ci partie faire un jogging, n’est pas revenue au domicile conjugale.

Le samedi 20 octobre 2017, Alexia Daval ne revient pas de son jogging. Deux jours plus tard, son corps est retrouvé calciné dans un bois. L’autopsie révèle que la jeune femme a été étranglée et frappée. Une marche blanche a été organisée pour lui rendre hommage. A cette occasion, on découvre alors un mari éploré face à la perte de sa femme. Pourtant au fil de l’enquête il devient le principal suspect. Après un long interrogatoire et les preuves qui s’accumulent, il passe aux aveux et reconnaît le meurtre de sa femme.

L’instruction de l’affaire est close en novembre 2019 et un procès très commenté par l’ensemble des médias nationaux s’ouvre le lundi 16 novembre 2020 : il se conclut le samedi suivant, 21 novembre, par la condamnation de Jonathan Daval à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, sans période de sûreté supplémentaire.

 

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